Même si les facteurs de blocage sont très forts, les raisons de réformer l'Etat ne le sont pas moins. Le premier (et peut-être le plus important) des facteurs de blocage vient de l'opacité de la situation objective et des performances des acteurs publics, confortée par l'absence de tradition de transparence et de contrepoids démocratiques dans un pays (« exceptionnel ? ») dont le Parlement a été écarté de la gestion publique pendant des décennies. On peut dire que les mécanismes de régulation ont été désactivés par l'ordonnance de janvier 1959 et par la Constitution de la Vème République. Ils reposaient sur un modèle archaïque visant plus la stabilité que le mouvement et la rénovation. La relative inertie de l'Etat jouerait le rôle d'amor...